Le député d’Istanbul et président de la Commission des droits de l’Homme de la Grande Assemblée nationale turque a commenté la lecture de la tentative de coup d’Etat dans les Etats occidentaux : « La désinformation et les accusations injustes de la plupart des personnalités politiques, journalistes et intellectuels occidentaux au sujet de la tentative du coup d’Etat avorté sont inacceptables. Il est stupéfiant de voir que les différents acteurs vont jusqu’à exprimer leur étonnement face au maintien au pouvoir de notre Président de la République et notre Gouvernement élus », a affirmé Yeneroğlu.
«La nuit du 15 juillet fut, pour notre Nation, une des dates les plus tristes de notre histoire. Cette lâche tentative de coup d’Etat visait l’intégrité physique de notre Président. Le Palais présidentiel, l’Assemblée qui est le foyer de notre démocratie et les postes de police qui sont les garants de notre sécurité ont été les cibles des bombes. Les commandants furent pris en otage dans certaines bases militaires. Les tanks, hélicoptères et armes appartenant à notre Nation ont tiré sur le peuple. 246 citoyens ont péri durant ces attaques terroristes. Si cette trahison était parvenue à ses fins, des milliers de personnes auraient été exécutées dès les premiers jours.
Nous suivons avec étonnement et tristesse la manière dont la plupart des personnalités politiques, journalistes et intellectuels occidentaux commentent cette tentative sanglante. Ces personnes qui préfèrent ignorer les évènements, minimisent la tentative de coup d’Etat et certains vont même jusqu’à la qualifier de « théâtre ». Ce qui n’est que de la cruauté et de l’injustice. De plus, l’attention portée sur les attaques individuelles contre les putschistes plutôt que sur la terreur de ces derniers, est un détournement de la résistance affichée par notre peuple. Ces approches dissimulent la lutte pour la démocratie et présentent les putschistes comme des opprimés. Pourtant, l’ordre public a été rétabli à peine douze heures après le début de la tentative, les enquêtes judiciaires ont débuté conformément aux règles de l’Etat de droit et les coupables, au vu de l’ampleur des crimes, ont été arrêtés. Les tribunaux indépendants suivront les procédures. Le même type d’approche problématique est observé à l’égard du peuple qui exige la peine de mort après s’être retrouvé sous les feux des canons et que le pays ait essuyé un grand danger.
Certains organes de presse commentent les évènements suivant la tentative de renversement du gouvernement comme un «coup d’Etat inverse». Ces personnes préférant ne pas s’attarder sur les coupables des bombardements dirigés vers les hauts lieux de la démocratie, s’attaquent injustement aux représentants habilités à gouverner par les voix du peuple. Le sujet de la « peine de mort » subit les mêmes types d’attaques. Alors que la question n’est pas encore à l’ordre du jour de la Grande Assemblée nationale turque, notre pays a fait l’objet de déclarations menaçantes et notre souveraineté a été négligée de façon inacceptable.
Les prises de position s’étonnant du maintien de notre Président de la République et de notre gouvernement sont ahurissantes. Toutefois, notre incompréhension demeure de courte durée lorsque nous observons les positions de ces mêmes personnes concernant les évènements au Moyen-Orient et surtout en Egypte. Notre Nation s’est opposée avec sacrifice et dévouement à cette tentative sanglante de coup d’Etat et une lutte civile inédite dans l’histoire de notre démocratie. Le 15 juillet 2016 devenu “Journée de la Démocratie” est d’ores et déjà célébré comme fête nationale. » a déclaré Yeneroğlu.